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Danielle Thiery, parlez-nous de vous !


Bonjour Danielle,

Je vous remercie de partager ce petit moment avec moi, mon souhait à travers cet échange est de faire découvrir la personne mais aussi l’auteur que vous êtes et pourquoi pas la lectrice !

J’ai eu la chance de vous rencontrer et de papoter avec vous, donc j’espère à mon tour, à travers cet échange permettre à d’autres de vous découvrir !

C’est parti !

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Danielle, pour celles et ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous vous présenter ?

Je me présente Danielle Thiéry, née au siècle dernier en Bourgogne, flic dans une première vie, auteure de polars depuis 25 ans (romans, documents, livres jeunesse).

Comment vous décririez-vous de caractère ?

Mauvais caractère aux dires de certains… Tout ça pour dire que je n’aime pas trop qu’on me marche sur les pieds. Du moins sans raison. Sinon je suis plutôt bûcheuse, obstinée, déterminée, excessive parfois ce qui peut m’amener loin. Je n’aime pas emprunter les chemins tout tracés, je suis plutôt une défricheuse et, surtout, une femme libre, consciente que la liberté est un luxe et que rien n’est jamais acquis ni dans ce domaine ni dans aucun autre. Un peu cheftaine aussi, mère du régiment, je vais facilement défendre la veuve et l’orphelin, vous voyez ? Et j’ai plein de défauts, sinon ce ne serait pas drôle…

Quelle a été la place de la lecture dans votre enfance ? Que lisiez-vous ?

Je suis née dans une ferme au fin fond de la Côte d’Or. Pas de livres à disposition sinon à l’école avec ma première maîtresse, madame Poulet (eh oui…), qui m’a mis mes premiers polars entre les mains. Mais aussi bien d’autres lectures, tout ce qui se présentait à vrai dire, ma boulimie étant sans limite et sans frontière. Mes souvenirs les plus forts sont attachés à Alice détective, c’est dire que ça commençait fort ! Mais aussi Buffalo Bill qui faisait vibrer en moi une fibre mystérieuse, en lien peut-être avec un ancêtre venu du grand ouest américain…

Quelles études avez-vous suivies ?

Classiques. Lettres classiques, latin-grec, bac philo, puis droit et une formation d’éducatrice spécialisée. Puis j’ai passé les concours de police : officier, OPJ, commissaire.

Quelles sont les causes pour lesquelles vous vous battez ? Qu’est-ce qui vous anime ?

Dans un monde idéal tout le monde devrait vivre à l’identique, être respecté, reconnu, aimé pour ce qu’il est. Les femmes, les hommes, les enfants, les petits, les grands, les gros, les faibles, les malades, les vieux… Oppression, exploitation, irrespect, violence, prédation sont des vocables qui devraient disparaître des dictionnaires. On ne devrait exploiter personne, ni humain, ni animal. On devrait faire attention à nos proches, à notre environnement, ne pas vouloir posséder toujours plus, mais partager. Voilà. Je suis toujours en colère mais je me soigne. Je fais de mon mieux, comme beaucoup, pour ne rien aggraver mais, comme beaucoup aussi, il m’arrive de me décourager. J’ai beaucoup milité pour les femmes, les enfants, à présent je vais plutôt porter la bonne parole dans les écoles en utilisant le support de mes polars jeunesse.

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Maintenant que nous te connaissons davantage, parlons de l’auteur qui est en vous !

C’est vous, lecteurs, qui pouvez en parler le mieux. Car comment savoir quel auteur on est ? Parfois, je me dis qu’un jour je serai là devant mon ordi, sans plus rien à dire, plus rien à écrire et, bizarrement, ça ne m’effraie pas. De la même façon que je ne me suis pas dit un jour, tiens, j’ai des choses à dire, à transmettre, je vais écrire. C’est arrivé comme ça. C’était une évidence. Mais la source peut se tarir, je le crains, ou l’envie, je ne sais pas, j’espère le plus tard possible.

Comment en êtes-vous venue à l’écriture ? Est-ce un besoin ?

C’est arrivé, c’est tout. Je me souviens que, petite, je vibrais à l’idée de commencer une « rédaction », une narration, quelle qu’elle soit. J’étais capable d’inventer des trucs dingues rien que pour pouvoir les raconter. Par exemple sur le thème usé à chaque rentrée scolaire « racontez vos vacances » je me souviens d’avoir inventé des vacances à la mer, nous qui ne partions jamais nulle part. J’avais été tellement convaincante que même la maîtresse y avait cru mais, intriguée quand même, elle en avait parlé à ma mère. Je m’étais fait engueuler, forcément, à la maison imagination rimait avec subversion ! C’est ça le plus fort chez un écrivain, qu’il arrive à vous faire prendre des vessies pour des lanternes. Alors oui, c’est un besoin, mais pas au sens vital car il y a de la douleur aussi dans le fait d’écrire, vous savez. Et du doute parce qu’on se fout un peu à poil quand même…

Vous avez écrit plusieurs romans, comment arrivez-vous à vous renouveler à chaque roman ?

C’est un mystère… Mon caractère indépendant, ma soif de liberté m’ont préservée d’un formatage de pensée, ils ont protégé mon jardin secret, l’imaginaire et la curiosité, l’intérêt pour les autres. Il y a toujours quelque chose qui arrive quand on prend la peine de regarder autour de soi. Je me fie à mon instinct aussi, j’écoute mes rêves, je prends tout ce qui passe. Je n’ai même pas besoin de chercher.

Comment procédez-vous lorsque vous êtes en période d’écriture ? Avez-vous des rituels ?

Non, pas de rituel. Surtout pas. C’est le début de la fin, les rituels, les habitudes ! Il faut lutter contre ça, de toutes ses forces. Se mettre en danger, en question, chaque jour, c’est le secret de la créativité. J’ai la particularité de pouvoir faire plusieurs choses en même temps, parfois d’écrire deux textes en alternance. C’est une bonne gymnastique intellectuelle ! Mais c’est pénible pour l’entourage. Vivre avec un écrivain c’est comme vivre avec un fantôme. Il est là mais il ne vous parle pas, ne vous entend pas, il oublie de manger, il est dans un monde inaccessible…

Faites-vous relire vos écrits au fur et à mesure de votre avancée ? A des personnes en particulier ?

Oui, bien sûr. À une personne, mon éditrice. Dès que j’ai un sujet, j’en parle avec elle, on défriche ensemble le concept. Comme je marche à l’envie et à la passion, parfois, ça peut déraper, je peux partir de travers… Et elle, c’est mon garde-fou. Quand on est à peu près d’accord, je prends les contacts nécessaires, j’enquête, cette étape est primordiale car je suis et je reste une fan d’investigation. Ensuite, je commence à écrire et, au tiers du roman, je le lui donne à lire. Elle me recadre direct si je m’égare, elle ne me fait pas de cadeau… Mais elle est là. Mes proches ne lisent pas avant la fin. Et encore, pas forcément le premier jet. Je leur faisais lire au début parce qu’ils me le demandaient. L’un trouvait ça génial, l’autre nul, le troisième me corrigeait des fautes imaginaires… toutes réactions qui racontent vos relations avec ces proches. Ce n’est souvent qu’une opportunité d’enflammer des conflits et il vaut mieux l’éviter !

Parlez-nous de vos romans ? Un vous tient-il plus à cœur que les autres ?

Je les compare souvent à une fratrie dont la mère ne pourrait jamais admettre qu’elle en préfère un aux autres. Même si elle a souvent un petit faible, une fille avec laquelle elle se sent plus en osmose, un fils qui la rend plus fière. Le tout premier peut-être ? Bien qu’avec le temps, on en voie surtout les défauts ! Le plus beau c’est quand même le prochain, je crois…

Comment vous documentez-vous pour écrire vos livres ? Interview ? Enquête de terrain ? Recherches en bibliothèques, internet ?

Tout ça, oui. C’est, pour moi, la phase la plus excitante. L’enquêtrice en moi piaffe constamment. Je suis une insatiable curieuse, je veux décortiquer un sujet dès lors qu’il s’impose à moi. Tous mes romans – et je ne parle même pas des documents qui eux, nécessitent des mois voire des années de recherche – m’ont entraînée loin dans l’immersion. Que ce soit les parcs animaliers pour Féroce (Flammarion), les bas-fonds de Paris pour Sex Doll (Flammarion) l’under-ground gothico-satanique pour Piquette à la Roquette (les nouvelles aventures de Nestor Burma chez French Pulp) j’adore cette phase de toute façon. Ces moments où vous voyez, sentez, entendez ce que vous allez ensuite traduire en mots…

Quelle lectrice êtes-vous ? Réussissez-vous à lire lorsque vous écrivez ? Lisez-vous d’autres genres ?

Lire c’est comme respirer. J’avais un prof à l’école de police qui me définissait comme « la femme qui lit plus vite que son ombre ». L’analogie avec le tir est amusante (j’étais bonne tireuse aussi !) mais il est vrai que je lis beaucoup. Même en période d’écriture. Cependant, en phase aiguë, j’évite de lire des auteurs au style trop puissant car je me laisse imprégner malgré moi. La musique des mots, le rythme, la poésie sont tellement enivrants… Je reviens aux classiques, alors, ou je prends des livres dans ma réserve de polars dont je sais qu’ils ne me feront pas grimper aux rideaux…

Que faites-vous le 11 mai ?!

Je vais en villégiature à Fargues Saint-Hilaire, une station très noire, en Nouvelle Aquitaine, vous connaissez ?

Un petit mot pour Pépita, Marie-No, Karine ?

Ben, mes copines, mes amies, mes sœurs… Je les kiffe.

Un dernier mot ?

Tous Psychopathes !

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Le jour du salon, vous pourrez rencontrer Danielle et lui faire dédicacer les livres repérés, pour vous aider à compléter votre wish list, voici quelques titres :


Féroce – J’ai lu (mars 2019)

Quatrième de couverture :

De l’homme ou de l’animal, on ne sait qui est le plus féroce. Des ossements sans tête sont découverts au zoo de Vincennes dans l’enclos des lions. Il s’agit d’enfants. Alix de Clavery, la criminologue de l’OCRVP, fait immédiatement le lien avec la jeune Swan, disparue au zoo de Thoiry six ans plus tôt. S’agit-il du même prédateur ? Alors que les forces de l’Office sont mobilisées pour démanteler une filière pédophile, les voilà atteintes en plein cœur : l’adjoint de la commissaire Marion est retrouvé inconscient, les mains en sang, et une brigadière a disparu. Mais le pire est encore à venir. Une alerte enlèvement est déclenchée : il s’agit d’une petite fille… Un polar intense, d’un réalisme cruel, qui vous tient entre ses griffes sans jamais lâcher prise.






Les fantômes de l’école de Police – Syros – Roman jeunesse, à partir de 9 ans

Quatrième de couverture : Lily vit un rêve depuis trois mois. Ses parents ont été embauchés par l’École nationale supérieure de la police où sont formés les officiers qu’elle admire tant ! Grâce à son amie Jeanne Eloy, qui fait partie des commissaires enseignants, Lily peut assister à tous les entraînements. Mais rapidement, elle est perturbée par un élève qui ne semble pas du tout à l’aise dans ce milieu. Et son frère Lucas veut la convaincre que l’école est hantée par des fantômes ! Lily n’est pas superstitieuse, et pourtant. 










Tabous – J’ai lu

Quatrième de couverture :

A quelques jours de Noël, Celia Laporte et son bébé de quatre mois disparaissent brutalement d’une maternité. Le père de l’enfant, issu d’une puissante famille iranienne, est introuvable. L’affaire est complexe. La PJ de Bordeaux décide d’appeler en renfort l’OCPVP de Paris. Edwige Marion, la directrice du service, se rend immédiatement sur place avec son équipe et la jeune psychocriminologue Alix de Clavery. C’est l’occasion pour la nouvelle recrue, spécialiste des crimes sur enfants, de faire ses preuves sur le terrain. Alors que l’enquête des forces de police se heurte à la puissance des tabous, Alix va découvrir une vérité plus terrifiante encore.








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