L'auteur :
1- J'aimerai bien que tu te présentes aux lecteurs, qui es-tu Elly ?
Avec plaisir Marie-Noëlle ! Je suis l'auteure de Trauma Zéro, mon premier roman, qui est un thriller. Je me consacre pour une grande part à l'écriture après avoir été psychologue pendant une dizaine d'années, notamment dans le domaine des soins palliatifs et de la cancérologie. Je suis avant tout une autodidacte et une mère de famille. J'essaie de ne jamais rien considérer comme acquis dans la vie, et lorsque j'écris, je me fais toujours l'avocat du diable, en essayant de garder le plus possible un regard de lectrice sur mes textes. Et surtout, j'essaie de ne pas m'auto-censurer. Pas si simple que ça en réalité!
2- Tu veux bien nous parler de ton enfance ? Lecture, pas lecture ? Ecole, etc...
J'étais une grande angoissée qui ne se sentait à sa place nulle part. J'évoluais dans un monde que je trouvais déjà effrayant sur beaucoup d'aspects. La lecture m'a offert un espace incroyable, qui a été un refuge dans un premier temps, puis très rapidement un véritable terrain de jeu pour mon imaginaire.
3-Tes parents lisaient ? Une bibliothèque chez toi ?
Ma mère lisait, mais jamais de polar. Je me souviens qu'elle stockait quelques-uns de ses bouquins fétiches. Quant à mon père, je ne l'ai jamais vu avec un livre dans les mains ! Heureusement, j'avais la chance d'avoir une petite bibliothèque dans ma chambre.
4-Comment es-tu venue à l'écriture ?
J'accompagnais ma mère qui était bénévole au sein de la bibliothèque municipale de la commune où nous vivions. En ayant accès à beaucoup de livres et de manière régulière, j'ai pris conscience de la puissance que pouvait avoir un livre, et du plaisir que l'on peut ressentir à se laisser embarquer dans un histoire. Être surprise, passer par toutes les émotions possibles par projection lors d'une lecture, me fascinait déjà. Alors j'ai osé. Sans en parler autour de moi, j'ai commencé à écrire des poèmes et des histoires courtes. Et déjà ce que je ressentais en écrivant était très fort. C'est surtout à mon entrée au collège que j'ai pris pleinement conscience que le fait d'écrire me dépassait, que j'avais déjà le virus dans les tripes. J'ai compris qu'en me surprenant moi-même, en allant chercher loin certaines émotions sans essayer de les contrôler, je pouvais aussi surprendre les autres. Un jour une de mes profs m'a demandé de rester à la fin du cours. J'étais très stressée. Elle m'a dit en parlant de ma dernière rédaction de l'époque : « Je ne sais plus quelles notes te mettre. Je suis incapable de faire ce que tu fais alors à part te mettre 20 je ne vois pas. » J'ai du faire une tête un peu bizarre, signe d'un séisme intérieur et n'acceptant aucun compliment, ce à quoi elle a renchéri par une phrase du genre : « Tu n'as pas conscience de ce que tu produis. Mais une chose est sûre, un jour, j'achèterai ton livre ». Voilà comment le processus s'est enclenché, irrémédiablement.
5- Pourquoi le polar ?
À l'âge de huit ans, j'ai lu mon premier Stephen King, et ça a été une révélation ! J'ai compris qu'avec ce genre littéraire, il était possible de tout aborder. Les aspects les plus lumineux et les plus sombres de l'être humain, toutes ses émotions, mais aussi les questions de société qui sont au cœur de notre quotidien et de notre existence. Et bien sûr, le tout en restant dans le divertissement ! Le plus fou, c'est que cette première rencontre avec cet univers s'est faite sur un malentendu ! Ma grand-mère n'aimait pas lire, mais elle aurait adoré lire, et elle luttait contre ça. Elle disait qu'elle n'avait pas la patience, mais je pense aujourd'hui qu'elle avait des difficultés réelles. Elle était issue d'un milieu très défavorisé, a eu une véritable enfance « à la Zola », dont je n'ai découvert les aspects les plus sombres que très récemment. Alors elle achetait beaucoup de choses, notamment des livres, comme une réponse à un désir qu'elle ne pouvait pas complètement concrétiser. Lorsqu'elle a compris que je lisais beaucoup et vite, elle m'a laissé l'accès libre à ses livres, dont les piles comptaient notamment des romans plus sombres que ceux que j'avais l'habitude de lire. Elle m'a mis Christine de King entre les mains, sans avoir la moindre idée de ce qu'il contenait ! C'est dans ce contexte que j'ai pris mon premier shoot de littérature noire. Et plus le temps passe, plus je suis accroc !
6-Un livre culte ?
À égalité sur mon podium actuel, La dynamique du Chaos de Ghislain Gilberti, et tous les écrits de Jim Morrison, qui m'accompagnent depuis mon adolescence. Désolée, j'ai été un peu rebelle vis-à-vis de la question !
7-Ton livre de chevet, là, tout de suite ?
L'Innocence des Bourreaux de Barbara Abel.
8-Bon la dernière pour la route, tu fais quoi le 9 Mai prochain ?
Je suis une descendante bretonne, alors c'est évident je ferai des crêpes ! Plus sérieusement, j'aurai l'énorme privilège et plaisir de passer la journée avec vous tous à Fargues ! Il me tarde déjà ! J'en profite pour te dire que je suis plus que touchée par votre invitation. A très bientôt Les Psychopathes! Des bises !
Titre : Trauma zéro
Edition : De Saxus
4ème de couv' :
Gabriel, un jeune médecin, profite de la légalisation récente de l'euthanasie pour assouvir ses pulsions criminelles sur des patients en fin de vie. Maddy, une psychologue travaillant sur un projet destiné à effacer les souvenirs traumatisants, a des doutes sur ses agissements.
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